Depuis toujours nous comptons pour nous soutenir sur les dons des membres et amis. Ensemble, pratiquant le partage des biens ou l’offrande, nous défions les lois économiques. Ensemble nous vivons le miracle d’une vie matérielle autonome en vue de notre accueil en liberté. Caulmont vit sans subvention publique ou ecclésiale.
Après la journée festive de l’été dernier, nous relançons nos activités avec notamment des journées chantier pour pouvoir ouvrir un accueil minimal l’été prochain – c’est aussi une forme de don possible pour nous soutenir.
Au niveau des finances, le CRAC a décidé de salarier à nouveau le prieur de Caulmont, après des années de bénévolat, et ce depuis le 1er novembre 2024. Cette décision permet de dégager plus de temps pour la communion. Mais cette décision a un coût : 17.000 € annuel (soit un salaire net de 1.000 / mois).
Nous avons donc besoin du soutien du plus grand nombre. Merci à celles et ceux qui pourront nous soutenir, nous permettant de continuer à tracer notre Sillon.
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Cette année marque le 1700e anniversaire du premier concile œcuménique chrétien. Le Concile de Nicée, près de Constantinople, en 325 après Jésus Christ. Cette anniversaire nous offre l’occasion de réfléchir à la foi commune des chrétiens et de la célébrer, telle qu’elle est exprimée dans le Credo formulé lors de ce concile ; une foi qui, encore aujourd’hui, reste vivante et porte des fruits. La Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2025 est une invitation à puiser dans cet héritage commun et à pénétrer plus profondément dans la foi qui unit tous les chrétiens.
Le Concile de Nicée
Convoqué par l’Empereur Constantin, le Concile de Nicée réunit, selon la tradition, 318 pères, pour la plupart venus d’Orient. L’Église est à peine sortie de la clandestinité et de la persécution. Elle commence à découvrir combien il est difficile de partager la même foi dans différents contextes culturels et politiques. Trouver un accord sur le texte du Credo signifie définir les fondements communs essentiels. Fondements sur lesquels des communautés locales peuvent s’édifier en se reconnaissant comme des Églises sœurs, chacune respectant la diversité de l’autre.
Au cours des décennies précédentes des désaccords sont apparues entre les chrétiens. Ces désaccords ont parfois dégénéré en de graves conflits. Ces différends portaient sur des questions très diverses :
la nature du Christ,
la date pour célébrer Pâques,
le rapport entre la Pâques chrétienne et la Pâque juive,
l’opposition à des opinions théologiques considérées comme hérétiques
ou comment réintégrer les croyants ayant abandonné la foi au cours des persécutions des années précédentes, etc…
Le texte approuvé du Credo utilise la première personne du pluriel, « Nous croyons… ». Cette forme met l’accent sur l’expression d’une appartenance commune. Le Credo est divisé en trois parties. Reflets destrois personnes de la Trinité. Ces trois parties sont suivies d’une conclusion condamnant les affirmations considérées comme hérétiques. Ensuite, le texte sera révisé lors du Concile de Constantinople en 381 après J. C., où les condamnations seront supprimées. C’est cette forme que les Églises chrétiennes reconnaissent aujourd’hui comme Credo de Nicée-Constantinople, souvent simplement appelé Credo de Nicée.
De 325 à 2025
Bien que le Concile de Nicée ait décrété comment calculer la date de Pâques, des divergences d’interprétation conduiront à ce que la fête soit fréquemment célébrée à des dates différentes en Orient et en Occident. Bien que nous attendions encore le jour où nous aurons à nouveau une célébration commune de Pâques chaque année, en l’année anniversaire de 2025, par une heureuse coïncidence, cette fête sera célébrée à la même date par les Églises d’Orient et d’Occident.
Au cours des dix-sept siècles qui se sont écoulés, l’aspect central de la résurrection que tous les chrétiens célébrerent le dimanche de Pâques, le 20 avril 2025, n’a pas changé. La Semaine de prière pour l’unité des chrétiens est l’occasion pour les chrétiens d’explorer à nouveau cet héritage vivant et de se le réapproprier en rapport avec les cultures contemporaines. Celles-ci sont sont encore plus diverses aujourd’hui que celles du monde chrétien à l’époque du Concile de Nicée. Vivre ensemble la foi apostolique aujourd’hui n’implique pas de rouvrir les controverses théologiques de l’époque. Bien plus il s’agit de relire, dans la prière, les fondements scripturaires et les expériences ecclésiales qui ont conduit à ce Concile et à ses décisions.
Alors que s’ouvre la semaine de prière pour l’unité nous partageons la prière d’intercession prévue pour la célébration œcuménique, construite autour de citations de Pères de l’église :
Car toutes les choses ont été faites à partir de rien, et leur être sombrerait à nouveau dans le néant, si l’Auteur de toutes choses ne le tenait par la main de la gouvernance. (Grégoire le Grand [540 env. – 604])
Seigneur de la vie, nous recevons l’ensemble de la création de ta main et par ta providence. Apprends-nous à vivre dans ton monde avec respect et justice pour tout ce que tu as créé.
Nous croyons, viens au secours de notre manque de foi.
J’appelle cela la foi : la lumière intelligible qui, par grâce, se lève dans l’âme, soutient le cœur et accorde le don de l’espérance. (Isaac de Ninive [VIIe siècle])
Dieu d’amour, accorde-nous le don de l’espérance en abondance dans un monde en proie aux conflits et à la discorde. Fortifie ton peuple affligé par l’indifférence et la discorde.
Nous croyons, viens au secours de notre manque de foi.
Comment s’étonner alors que, venant à Dieu, nous professions d’abord que nous croyons, puisque, sans cela, même la simple vie ne peut être vécue. (Rufin d’Aquilée [344 env. – 411])
Dieu de miséricorde, pardonne-nous pour toutes les fois où nous n’avons pas su vivre notre vie commune en tant que chrétiens. Attire-nous plus profondément dans une même foi en toi pour que nous puissions témoigner au monde.
Nous croyons, viens au secours de notre manque de foi.
Que la foi l’emporte : la foi qui conduit l’esprit à la confiance, la foi qui ne vient pas de la logique humaine, mais qui est le fruit de l’Esprit Saint. (Basile de Césarée [330 env. – 378])
Consolateur céleste, nous te prions pour que nous fassions davantage confiance au don de ta sagesse plutôt qu’à l’intelligence de notre pensée.
Nous croyons, viens au secours de notre manque de foi.
Sa lumière est apparue et a fait disparaître les ténèbres de notre prison, elle a sanctifié notre naissance et détruit la mort, déliant les mêmes chaînes qui nous retenaient prisonniers. (Irénée de Lyon [135 env. – -198])
Dieu de compassion, fais que nous œuvrions ensemble pour que partout où règnent les ténèbres et l’oppression, la souffrance et l’injustice, nous puissions apporter ta lumière et ta liberté.
Nous croyons, viens au secours de notre manque de foi.
BONNE NOUVELLE : Les perspectives météorologiques pour la fin du mois nous permettent d’organiser la journée chantier que nous avions prévue. Une journée de chantier c’est aussi une manière de vivre l’unité en communion… le samedi 25 janvier entre 9 h. 30 à 17 h. Renseignements et inscription par email :communion@caulmont.frPour faciliter l’intendance (pauses et repas) inscription obligatoire dès que possible et avant le soir du mercredi 22 janvier.
Ce temps de chantier est ouvert à tous, pas besoin de compétences particulières hormis avoir un peu d’humour . Pour ce premier jour de l’année 2025 nous avons deux objectifs : 1- ranger la cave et trier le stock Caulmont qui a subit l’inondation du 17 octobre et 2- débarrasser la zone où aura lieu la première tranche de chantier dans le courant de l’année (démonter et déplacer une chaudière, démonter un peu de cloisonnement, descendre quelques poutres, etc…). Et si nous n’en avons pas fait la moitié… d’un ce ne sera pas un drame ! Pour autant nous prévoyons, après un accueil autour d’un thé/café/infusion entre 9 h. 30 et 10 h., un premier temps de chantier entre 10 h. et 12 h. Puis à 12 h. nous prendrons un temps de prière et partagerons un repas chaud prévu par Caulmont. Après un thé/café/infusion nous reprendrons le chantier vers 13 h. 45 jusqu’à 16 h. Puis nous terminerons la journée par un goûter et quelques chants qui s’achèveront vers 16 h. 45Prévoir des vêtements chauds… Et puis si vraiment… tu ne peux pas être avec nous, tu peux déjà noter les autres dates à venir : le samedi 22 février de 10 h. à 18 h. et le dimanche 13 avril de 10 h. à 18 h.
Pour l’année 2025, les frères et sœurs de Bose ont préparé les prières et réflexions de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Cette semaine aura lieu comme chaque année du 18 au 25 janvier.
La communauté de Bose est située dans le nord de l’Italie. Elle s’inscrit dans la tradition monastique, propre à l’Orient et à l’Occident chrétiens.
C’est une communauté de moines et moniales provenant de diverses Églises chrétiennes. Ces hommes et femmes cherchent Dieu dans l’obéissance à l’Évangile, dans la communion fraternelle et le célibat. Ils et elles se tiennent aux côtés de leurs frères et sœurs en humanité. La Communauté monastique de Bose, nait en 1968 à l’initiative de fr. Enzo Bianchi et de quelques frères et sœurs. Elle est dès son début une communauté œcuménique. Elle regroupe des membres appartenant à diverses Églises, déjà parmi ceux qui firent profession en 1973.
La Communauté est formée d’hommes et de femmes. Les Évangiles attestent que dans le groupe des disciples de Jésus il y avait les douze et « quelques femmes » (cf. Lc 8,2). La vie commune de frères et de sœurs, qui ne se sont pas choisis et vivent dans le célibat en réponse à l’appel du Christ, est une école d’altérité. Une telle forme de vie exige d’être vécue dans une perspective eschatologique qui appartient à la nature même du monachisme : « Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a plus ni homme ni femme, car tous vous n’êtes qu’un dans le Christ Jésus » (Gal 3,28).
La règle de Bose
Cherchant Dieu en se mettant à la suite de Jésus Christ, les frères et sœurs de de Bose entendent vivre le radicalisme évangélique dans le célibat et la vie commune, dans l’obéissance, la pauvreté et la stabilité selon la Règle de Bose en s’inspirant de la grande tradition monastique d’Orient et d’Occident.
Frère, sœur, l’Évangile sera la règle absolue et suprême. Aucune communauté ni personne n’est en mesure de réaliser ou d’épuiser toutes les exigences de l’Évangile. Seule l’Église universelle peut exprimer dans sa plénitude historique la totalité des appels qu’il contient.
Mais puisque tu as choisi de vivre en communauté et dans le célibat avec des frères et des sœurs dont tu deviens le gardien, tu ne seras pas ballotté à tout vent de doctrine; avec l’Évangile, d’eux aussi tu tiendras compte: ils sont en effet pour toi la règle vivante. En eux, le Christ parlera chaque fois que tu devras reconnaître humblement que tu n’y vois pas clair et que tu ne sais comment répondre avec joie aux appels de l’Évangile.
oui, à chacune, à chacun : une très bonne année 2025 !
Pour ouvrir l’année nouvelle, nous partageons cette prière :
Seigneur,
Tu m’offres cette nouvelle année comme un vitrail à rassembler avec les 366 morceaux de toutes les couleurs qui représentent les jours de ma vie J’y mettrai le rouge de mon amour et de mon enthousiasme, le mauve de mes peines et de mes deuils’, le vert de mes espoirs et le rose de mes rêves, le bleu ou le gris de mes engagements ou de mes luttes, le jaune et I’or de mes moissons;
Je réserverai le blanc pour les jours ordinaires, et le noir où tu me sembles absent
Je cimenterai tout par la prière de ma foi, et Par ma confiance sereine en toi.
Seigneur, je te demande simplement d’illuminer l’intérieur ce vitrail de ma vie par la lumière de ta Présence et Par le feu de ton esprit de vie
Ainsi, par transparence, celles et ceux que je rencontrerai cette année y découvriront peut-être le visage de ton Fils bien-aimé ; Jésus Christ, notre Seigneur.
D Leclair, Extrait de Livre de Prières éd Olivétan
Ceci sera pour vous un signe : vous trouverez un nouveau-né emmailloté, posé dans une mangeoire (Evangile selon St. Luc, chap. 2)
Noël est un signe. Un signe que Dieu fait au monde. Naissance d’un petit d’homme emmailloté et posé là, là où se nourrissent les animaux. L’Agneau de Dieu vient pour sauver le monde, tout le monde. Les humains comme et les bêtes. Toute séparation stricte entre humain et non-humain s’efface dans la crèche que la tradition encadre par l’âne et le boeuf. La naissance dont nous faisons mémoire est celle d’un vivant au milieu des vivants. L’Emmanuel : le Dieu avec nous, est le Dieu avec toute la création.
Noël est un signe, signe pour toute la création, signe que Dieu fait au monde. Ce signe est aussi une parole qui nous est dite, à nous qui avons des oreilles et qui pouvons la comprendre. Signe d’une parole d’amour qui veut renouveler notre espérance. Notre Dieu espère en notre humanité et il espère nous donner la paix, nous redonner sa paix. Cette paix qui, seule, peut nous permettre à notre tour d’espérer. La naissance dont nous faisons mémoire est celle d’une vie portée par l’amour pour redonner force, force d’espérer.
Alors, à Noël, dans la contemplation de ce signe, nous pouvons dire à Dieu notre Merci. Merci pour la vie, pour le monde, pour la création, pour l’espérance qu’il nous porte, pour la force qu’il nous donne.
Et là, à Noël, devant ce signe de la fragilité d’une naissance, nous pouvons aussi tracer l’espace d’une prière pour toutes les situations qui nous préoccupent et nous pèsent ; dans la prière renouveler notre confiance face à toutes les désespérances et les souffrances rencontrées.