Ceci sera pour vous un signe : vous trouverez un nouveau-né emmailloté, posé dans une mangeoire (Evangile selon St. Luc, chap. 2)
Noël est un signe. Un signe que Dieu fait au monde. Naissance d’un petit d’homme emmailloté et posé là, là où se nourrissent les animaux. L’Agneau de Dieu vient pour sauver le monde, tout le monde. Les humains comme et les bêtes. Toute séparation stricte entre humain et non-humain s’efface dans la crèche que la tradition encadre par l’âne et le boeuf. La naissance dont nous faisons mémoire est celle d’un vivant au milieu des vivants. L’Emmanuel : le Dieu avec nous, est le Dieu avec toute la création.
Noël est un signe, signe pour toute la création, signe que Dieu fait au monde. Ce signe est aussi une parole qui nous est dite, à nous qui avons des oreilles et qui pouvons la comprendre. Signe d’une parole d’amour qui veut renouveler notre espérance. Notre Dieu espère en notre humanité et il espère nous donner la paix, nous redonner sa paix. Cette paix qui, seule, peut nous permettre à notre tour d’espérer. La naissance dont nous faisons mémoire est celle d’une vie portée par l’amour pour redonner force, force d’espérer.
Alors, à Noël, dans la contemplation de ce signe, nous pouvons dire à Dieu notre Merci. Merci pour la vie, pour le monde, pour la création, pour l’espérance qu’il nous porte, pour la force qu’il nous donne.
Et là, à Noël, devant ce signe de la fragilité d’une naissance, nous pouvons aussi tracer l’espace d’une prière pour toutes les situations qui nous préoccupent et nous pèsent ; dans la prière renouveler notre confiance face à toutes les désespérances et les souffrances rencontrées.
Benoit, prieur de Caulmont