Prendre une année de plus, c’est vieillir… Sophie Hauvespre nous partage la méditation suivante, pour inventer nos routes en vieillissant une année de plus et en continuant de nous émerveiller ! Oui bonne année à chacune et à chacun…
Vieillir, le grand mot est lâché !
Vieillir nous inquiète souvent et notre imaginaire peut nous promettre un avenir peu radieux.
Elisabeth Jasserand aumônière d’hôpital.
Perte des clés, perte des cheveux, perte de la vue, perte des mots, perte de mémoire, perte de vitalité, perte de l’autonomie… Tout cela nous effraie. Ce qui est certain, c’est qu’il va falloir, à un moment ou à un autre, consentir à lâcher, à perdre…
Et pourtant, les mécanismes de vieillissement cellulaire sont en place dès le jour de notre naissance. Au fur et à mesure que les cellules se divisent, se multiplient et remplissent leurs fonctions, elles vieillissent. Ainsi, à mesure qu’elles vieillissent, notre corps a mis en place des moyens remarquables pour prendre soin des cellules vieillissantes et les remplacer par de nouvelles cellules. Mais à partir de 30 ans environ, notre corps manifeste déjà quelques signes qui vont demeurer ; nous n’en avons bien sûr pas conscience mais nous vieillissons progressivement. Et quand la dure réalité s’impose à nous au soir de notre vie, c’est difficile à intégrer. Et pourtant, nous pourrions considérer que « notre corps signale au monde entier que nous avons vécu une vie déjà bien remplie.»
Alors, quel chemin prendre si ce n’est celui de rassembler en nous ce qui constitue notre essentiel, ce qui nous donnera la saveur du jour nouveau. A chacun d’inventer sa route en fonction de ce qu’il lui sera donné de vivre mais avec la conviction que nos abandons, nos renoncements peuvent être porteurs encore de fruits.
Vieillir peut être le temps de s’émerveiller des toutes petites choses, de goûter à la lenteur, d’offrir son écoute à celui qui en a besoin, de rester curieux de ce qui s’agite et palpite autour de nous et en nous.
De rester bien vivant jusqu’au bout.