Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… et ton prochain comme toi-même (Luc 10,27)

Ce sont les chrétiens du Burkina Faso qui ont choisi le thème de la prochaine Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, du 18 au 25 janvier 2024.

Les chrétiens sont appelés à agir comme le Christ en aimant comme le Bon Samaritain, en montrant de la pitié et de la compassion pour ceux qui sont dans le besoin quelle que soit leur identité religieuse, ethnique ou sociale. Ce qui doit nous inciter à venir en aide aux autres, ce n’est pas l’identité commune, mais l’amour de notre «prochain». Toutefois, la vision de l’amour de notre prochain que Jésus nous présente est battue en brèche dans le monde d’aujourd’hui. Guerres dans beaucoup de régions, déséquilibres dans les relations internationales et inégalités causées par les ajustements structurels imposés par les puissances occidentales ou par d’autres agents extérieurs inhibent notre capacité d’aimer comme le Christ. C’est en apprenant à s’aimer les uns les autres au-delà de leurs différences que les chrétiens peuvent devenir des « prochains », comme le Samaritain de l’Évangile.

Plus d’info : https://unitedeschretiens.fr/semaine-de-priere-pour-unite-chretiens/

Epiphanie

Pour ce jours de l’Epiphanie, nous partageons cette prière partagée par Irène et Roland, reçue avec leurs voeux pour la nouvelle année.

Dis-moi, Seigneur, de quoi sera fait demain,
mon demain à moi, celui de ceux que j’aime ?
Tous ces demains semés d’espérance qui attendent de germer.

Les vois-tu, Seigneur ?
Les vois-tu ces espérances enfouies
au plus profond de nos jardins secrets,
là où personne n’entre, sinon Toi et Toi seul ?
Dis, les feras-tu éclore un jour
nos espérances en graine,
nos rêves, nos projets…
De quoi demain sera fait ?
Après tout qu’importe, puisque ta Présence, Seigneur, m’accompagnera au cœur de mes déserts,
comme au plus fort de mes joies.
Ta présence qui m’invite déjà à vivre aujourd’hui comme pour mieux réaliser demain.
Non, ne me dis pas, Seigneur, de quoi demain sera fait.

Dis-moi seulement que Tu es là.

ROBERT RIBER

Bonne année !

Prendre une année de plus, c’est vieillir… Sophie Hauvespre nous partage la méditation suivante, pour inventer nos routes en vieillissant une année de plus et en continuant de nous émerveiller ! Oui bonne année à chacune et à chacun…

Vieillir, le grand mot est lâché !

Vieillir nous inquiète souvent et notre imaginaire peut nous promettre un avenir peu radieux.
Perte des clés, perte des cheveux, perte de la vue, perte des mots, perte de mémoire, perte de vitalité, perte de l’autonomie… Tout cela nous effraie.
Ce qui est certain, c’est qu’il va falloir, à un moment ou à un autre, consentir à lâcher, à perdre…
Et pourtant, les mécanismes de vieillissement cellulaire sont en place dès le jour de notre naissance. Au fur et à mesure que les cellules se divisent, se multiplient et remplissent leurs fonctions, elles vieillissent. Ainsi, à mesure qu’elles vieillissent, notre corps a mis en place des moyens remarquables pour prendre soin des cellules vieillissantes et les remplacer par de nouvelles cellules. Mais à partir de 30 ans environ, notre corps manifeste déjà quelques signes qui vont demeurer ; nous n’en avons bien sûr pas conscience mais nous vieillissons progressivement. Et quand la dure réalité s’impose à nous au soir de notre vie, c’est difficile à intégrer. Et pourtant, nous pourrions considérer que
 « notre corps signale au monde entier que nous avons vécu
 une vie déjà bien remplie.»

Alors, quel chemin prendre si ce n’est celui de rassembler en nous ce qui constitue notre essentiel, ce qui nous donnera la saveur du jour nouveau.
 A chacun d’inventer sa route en fonction de ce qu’il lui sera donné de vivre mais avec la conviction que nos abandons, nos renoncements peuvent être porteurs encore de fruits.
Vieillir peut être le temps de s’émerveiller des toutes petites choses, de goûter à la lenteur, d’offrir son écoute à celui qui en a besoin, de rester curieux de ce qui s’agite et palpite autour de nous et en nous.
De rester bien vivant jusqu’au bout.

Elisabeth Jasserand aumônière d’hôpital.