Temps pour la création – lien entre écologie et spiritualité

Une des questions souvent posée quand un lieu d’église aborde l’écologie est celle du sens : qu’est-ce qui autoriserait, légitimerait, donnerait pertinence à un lieu dit “spirituel” de parler de notre rapport “au monde” ? On entend là, la représentation moderne entre le spirituel qui serait le surnaturel et le matériel qui serait le naturel – deux étages d’un monde, l’un au dessus de l’autre, qui seraient étanches l’un à l’autre. Nous partageons ici une belle réponse à cette question,  trouvée sous les mots de Vandana Shiva, militante indienne de la révolution écologique.

“La spiritualité, à mon avis, c’est la conscience du fait que nous sommes liés à l’univers qui est lui-même en liaison avec un univers encore plus grand. Perdre cela de vue donne justement lieu à une perte de sens. Il faut rester conscient – des points de vue matériel et spirituel – de ce qui nous fait vivre, de ce qui nous fait avancer, il faut veiller à ce que notre esprit ne soit pas envahi par les illusions qui déferlent sur nous. Prenons un exemple parmi d’autres, la géo-ingénierie qui tente de nous faire croire que l’on parviendra à corriger le réchauffement climatique avec des technologies futuristes (parasols géants, ensemencement des océans…). Elle présuppose que nous avons le dessus sur tout, que rien ne nous transcende. C’est une conviction absurde, prétentieuse et dangereuse.  Cela dit, à mon sens, il n’existe pas de populations qui vivent dans un état de nature et d’autres qui vivraient dans un état aliéné. Non, en réalité, dans chaque communauté il existe un potentiel qu’il faut savoir identifier pour savoir s’en servir comme d’un levier pour avancer. ” (V.Shiva, N.Hulot, Le cercle vertueux, p. 122)

Ce qui nous fait vivre ne se cloisonne pas entre naturel et surnaturel, entre matériel et spirituel. En reprenant une image biblique on peut alors rappeler que quand le poète de la création dit que Dieu trace le firmament il sépare “les eaux d’en haut” des “eaux d’en bas”, mais les deux espaces sont les mêmes “eaux”, primitivement unifiée. La reconnaissance de l’existence “d’un ciel” – les eaux d’en haut – ne nous invite pas à nous dépréoccuper de “ce monde” – les eaux d’en bas. Pour le dire autrement croire en Dieu pose une limite à nos fantasmes de toute puissance, invite à réaliser dans l’humilité que nous n’avons pas d’autres mondes que cette terre où faire germer le royaume – ce qui nous fait avancer.

Prière de la communion

Afin d’être en communion les uns avec les autres, nous vous proposons de lire ensemble ce jeudi le Psaume 107, v. 10 à 16 :

Certains habitaient dans les ténèbres et l’ombre mortelle,

prisonniers de la misère et des fers,

car ils s’étaient révoltés contre les ordres de Dieu,

ils avaient nargué le dessein du Très-Haut.

 

Il dompta leur coeur par la souffrance,

ils flanchèrent et nul ne les aidait.

Ils crièrent vers le SEIGNEUR dans leur détresse,

et il les a sauvés de leurs angoisses:

il les a tirés des ténèbres et de l’ombre mortelle,

il a rompu leurs liens.

 

Qu’ils célèbrent le SEIGNEUR pour sa fidélité

et pour ses miracles en faveur des humains;

car il a brisé les portes de bronze

et fait sauter les verrous de fer.

Temps pour la création – #RiseForClimate – samedi 8 septembre

Les décisions climatiques naissent de la mobilisation citoyenne.

Ce samedi 8 septembre a lieu une action planétaire : plusieurs rassemblements ont lieu en France, en Europe et un peu partout dans le monde pour montrer la mobilisation citoyenne pour le climat en dépit du désengagement des politiques sur ces questions.

Une centaine de manifestations sont organisées en France.

Pour trouver une manifestation près de chez vous : https://fr.riseforclimate.org/#map-trouver

 

 

Temps pour la création – extrait de la Laudato Si

La juste compréhension de la spiritualité consiste en partie à amplifier ce que nous entendons par paix, qui est beaucoup plus que l’absence de guerre. La paix intérieure des personnes tient, dans une large mesure, de la préservation de l’écologie et du bien commun, parce que, authentiquement vécue, elle se révèle dans un style de vie équilibré joint à une capacité d’admiration qui mène à la profondeur de la vie. La nature est pleine de mots d’amour, mais comment pourrons-nous les écouter au milieu du bruit constant, de la distraction permanente et anxieuse, ou du culte de l’apparence ? Beaucoup de personnes font l’expérience d’un profond déséquilibre qui les pousse à faire les choses à toute vitesse pour se sentir occupées, dans une hâte constante qui, à son tour, les amène à renverser tout ce qu’il y a autour d’eux. Cela a un impact sur la manière dont on traite l’environnement. Une écologie intégrale implique de consacrer un peu de temps à retrouver l’harmonie sereine avec la création, à réfléchir sur notre style de vie et sur nos idéaux, à contempler le créateur, qui vit parmi nous et dans ce qui nous entoure, dont la présence n’a pas à être fabriquée, mais découverte, dévoilée.

Nous parlons d’une attitude du cœur, qui vit tout avec une attention sereine, qui sait être pleinement présent à quelqu’un sans penser à ce qui vient après, qui se livre à tout moment comme un don divin qui doit être pleinement vécu. Jésus nous enseignait cette attitude quand il nous invitait à regarder les lys des champs et les oiseaux du ciel, ou quand, en présence d’un homme inquiet, « il fixa sur lui son regard et l’aima » (Mc, 10, 21). Il était précisément présent à chaque être humain et à chaque créature, et il nous a ainsi monté un chemin pour surmonter l’anxiété maladive qui nous rend superficiels, agressifs, et consommateurs effrénés

Pape François

Temps pour la création – proposition de balade dans les bois

Durant ce temps de la création, à la maison des Sapins a été mise en place une balade dans les bois et dans les Psaumes.

Un temps de promenade rythmé par 7 psaumes disposés dans la forêt.

Quand la création, théâtre de la gloire de Dieu, devient espace de louange.

Si vous passez dans le coin, n’hésitez pas à vous arrêter !

Temps pour la création – prière du dimanche 1

Dieu, Père, 
Nous te reconnaissons comme créateur de toute vie. 
Tu es le souffle à la surface des eaux 
Tu nous donne l'allant, l’élan et l'espérance. 
A l'origine de notre monde, tu es le dynamisme d'amour avec lequel tout jaillit. 

Dieu, Père
A cette création, le Christ Jésus donne une ouverture d'éternité. 
Dans notre humanité, 
Il nous permet de discerner ta présence au cœur du monde. 
A l'origine de notre histoire, tu es la force de vie avec laquelle tout peut ressusciter. 

Dieu, Père, 
Dans cette création, l'Esprit nous permet de croire. 
Au-delà des possibles du monde, 
Tu nous veux ouverts à demain en confiance. 
A l'origine de notre foi, tu es la joie abondante avec laquelle le monde s'illumine. 
C'est vrai. 

Temps pour la création

A l’initiative du Conseil Œcuménique des Eglises, chaque année, à partir du 1er septembre – premier jour de l’année liturgique orthodoxe – au 4 octobre – fête de Saint François d’Assises, le saint patron des animaux et de l’environnement dans la tradition catholique – les Eglises sont appelées à participer à un “Temps pour la création”.
Cette initiative a été prise il y a une dizaine d’année, à Sibiu (Roumanie), lors du troisième rassemblement oecuménique européen. Les mille cinq cents représentants des différentes Églises chrétiennes en Europe ont alors pris la décision d’instaurer « un temps de la création » commun à toutes les confessions chrétiennes. Dans la déclaration finale de ce rassemblement on peut lire : «Nous recommandons de réserver la période du 1er septembre au 4 octobre à la prière pour la protection de la création et la promotion de styles de vie durables ».
C’est pour suivre cette recommandation que nous avons adapté la liturgie du temps ordinaire de Caulmont. Nous lui avons donné la couleur de cette prière : respect de la création, engagement pour la paix et la justice. Il s’agit pour nous de porter dans la prière de manière particulière notre engagement écologique du quotidien.