Donne-nous Seigneur d’affronter le réel du monde :
Faire face aux destructions des forces de la nature,
Pour s’émerveiller devant leur beauté.
aire face à la colère et aux larmes des filles et fils des hommes,
Pour se réjouir avec eux.
Donne-nous Seigneur d’affronter le réel du monde et d’accueillir l’avenir !
Accueillir l’avenir :
Faire advenir la paix autant que possible,
Faire advenir l’amour autant que possible,
Faire advenir la justice autant que possible,
Faire advenir la confiance autant que possible..
Affronter le réel du monde, Seigneur,
Et y témoigner de ton royaume qui vient.
Partager quelques lignes de Jean-Philippe Barde dans le livre intitulé “crise écologique et sauvegarde de la création” :
Dès lors la nature n’est ni intouchable, ni immuable ni sacrée. Il ne s’agit pas de préserver une nature divinisée, mais de retrouver une harmonie, une communion, entre l’homme et la nature au sein d’une création voulue par Dieu et en alliance avec lui. Restons donc circonspects face à des assimilations abusives ou des affirmation selon lesquelles il faudrait protéher la nature au motif de son caractère sacré ou divin. Car une nature sacralisée peut devenir intouchable : Dieu ne nous interdit pas de modeler la nature, mais il nous demande de la gérer en bon père de famille, selon son projet d’amour pour l’humanité.
En 2006, un groupe de pasteurs décide de célébrer ensemble dans leurs églises locales respectives, le temps pour la Création proposé par le Conseil Oecuménique des Eglises. Ce mouvement entraîne la naissance, en 2009, du réseau « Bible et Création » afin de doter l’Eglise d’un lieu de partage et d’échange pour les chrétiens qui se préoccupent de l’environnement. Il rassemble des membres d’Eglise qui peuvent être aussi bien théologiens, militants, scientifiques ou universitaires.
Ce n’est ni un collège de scientifiques ou de philosophe, ni un parti ou un groupe politique, ni une association militante. Ce qui rassemble ce réseau, c’est de rechercher ensemble une parole biblique à prononcer sur le sens de cette croyance relative à l’épuisement prochain des ressources de la terre ou sur cette menace de mort qui frappe notre bien commun. Ce qui unit plus précisément, ce n’est pas de contester ou de consolider la véracité de cette croyance ou d’agir collectivement et individuellement en conséquence, c’est de l’examiner à la lumière de la foi chrétienne et de la référer à la seigneurie de Jésus-Christ.
Le réseau est soutenu et accompagné par l’Eglise Protestante Unie de France, par le biais de sa « coordination nationale évangélisation et formation ». Il s’inscrit dans une démarche résolument œcuménique, cherchant notamment à nouer des liens avec les autres partenaires chrétiens.
Un des leviers de la lutte contre le réchauffement climatique et pour un monde plus juste c’est notre consommation énergétique. A la maison des Sapins de Caulmont nous avons fait le choix de nous aproviosionner en énergie chez un fournisseur particulier : ENERCOOP
Ce fournisseur est particulier car non seulement il s’engage à fournir une énergie sans nucléaire mais en plus c’est une coopérative.
La vision : une société dans laquelle chacun.e peut accéder à une énergie 100 % renouvelable ; un modèle sobre en énergie, local, organisé dans le cadre d’une gouvernance partagée, transparente et démocratique.
Ô Dieu, Envoie sur nous ton Esprit.Lui qui souffle à la surface des eaux premières.Qu'il nous délivre de nos superflus de pensées, de préoccupations, de questions et d'angoisses,Et qu'il nous donne ta paix. Ô Dieu, Envoie sur nous ton EspritLui qui donne la vie ici et au-delà.Qu'il ouvre nos yeux aux beautés du vivant, à la contemplation de ta présence ici et maintenant,
Et qu'il nous donne ton éternité. Ô Dieu, Envoie sur nous ton Esprit Lui qui est le consolateur.
Qu'il fasse la paix sur toutes nos morts, de nos manques, de nos limites
Et qu'il nous donne ta joie, ta joie en abondance.
C'est vrai.
Qu’est-ce que Chrétiens unis pour la terre (CUT) ?
C’est un carrefour œcuménique pour progresser ensemble, entre chrétiens de différentes confessions, dans le respect de la Création par la prière, la conversion de nos styles de vie et l’action commune dans l’Église et le monde.
Depuis 2012, CUT propose des outils pour le Temps pour la Création en septembre, un Jeûne pour le climat, un accompagnement à un Carême pour la terre, pour vivre un carême écologique.
En 2015, CUT a co-organisé les Assises chrétiennes de l’écologie, en réunissant plus de 80 porteurs d’initiatives qui ont animé des ateliers thématiques durant trois journées, devant 2000 personnes. Pendant les Assises, CUT a organisé des “géo-buvettes” qui ont permis à une centaine d’acteurs de l’écologie de se retrouver par région, c’est à partir de ces recensements, et afin de maintenir le lien (et en créer de nouveaux) que cet Annuaire chrétien de l’écologie est né… à consulter sur le site Internet
Si vous avez envie d’agir près de chez vous mais de vous ressourcer, d’alimenter vos informations et partager votre engagement, n’hésitez pas à les contacter !
CUT rédige et envoie tous les mois une newsletter, “Maison commune” afin de partager les informations sur l’actualité des chrétiens et de l’écologie. Un temps de prière et un temps d’action sont également proposé tous les 2è lundi du mois.
Les associations de Caulmont ne sont pas membres de CUT mais, à la maison des Sapins nous partageons les mêmes préoccupations et la même prière.
Le site Internet : http://www.annuairechretiendelecologie.org/
Le 8 septembre dernier il m’a été donné d’apporter la méditation d’ouverture d’une journée préparatoire au forum régional mission en lien avec le réseau Bible et création. Un des textes proposés pour ce jour était un extrait de la 2eme lettre aux Corinthiens, au chapitre 4
Aussi puisque, par miséricorde, nous détenons ce ministère, nous ne perdons pas courage. Nous avons dit non aux procédés secrets et honteux, nous nous conduisons sans fourberie, et nous ne falsifions pas la parole de Dieu, bien au contraire, c’est en manifestant la vérité que nous cherchons à gagner la confiance de tous les hommes en présence de Dieu. Si cependant notre Évangile demeure voilé, il est voilé pour ceux qui se perdent, pour les incrédules, dont le dieu de ce monde a aveuglé l’intelligence, afin qu’ils ne perçoivent pas l’illumination de l’Évangile de la gloire du Christ, lui qui est l’image de Dieu. Non, ce n’est pas nous-mêmes, mais Jésus Christ Seigneur que nous proclamons. Quant à nous-mêmes, nous nous proclamons vos serviteurs à cause de Jésus. Car le Dieu qui a dit: que la lumière brille au milieu des ténèbres, c’est lui-même qui a brillé dans nos coeurs pour faire resplendir la connaissance de sa gloire qui rayonne sur le visage du Christ.
Cet extrait de la Bible est un peu rude à entendre car il dit une parole de jugement que trace l’Evangile, une parole de séparation entre ceux qui adhèrent et ceux qui le refusent, entre ceux qui entendent la Parole et ceux qui restent soumis au Dieu de ce monde. Pourtant, le projet n’est pas celui d’un jugement mais bien celui de l’adhésion de tous : “nous cherchons à gagner la confiance de tous les hommes” écrit d’abord l’apôtre Paul, puis il précise que si “l’Evangile demeure voilé”, c’est bien du fait du dieu de ce monde. La bonne nouvelle est d’abord universelle et englobante, mais c’est parce que le monde résiste que cette parole devient jugement. Aujourd’hui nous pouvons entendre à nouveau cette bonne nouvelle : “que la lumière brille au milieu des ténèbres, c’est lui-même qui a brillé dans nos coeurs pour faire resplendir la connaissance de sa gloire qui rayonne sur le visage du Christ”. C’est entendre à nouveau une parole de jugement sur ce qui en nous et dans le monde résiste à cette parole :
Aujourd’hui nous vivons dans une société technicienne, dont la morale est celle de l’efficacité érigée comme valeur et norme suprême : tout est soumis au critère de l’efficacité, tout est devenu moyen, il n’y a plus de finalité. C’est le règne du conformisme absolu, le Normal remplaçant le Bien. Dès que l’on peut faire quelque chose, on le fait, sans se demander si il est bon, s’il est sage, s’il est prudent, s’il est heureux de le faire. Ainsi l’homme court derrière la technique qui a échappé à son pouvoir, une technique devenue autonome et qui nous conduit tout droit vers l’abîme. Mais nous la servons joyeusement, car grâce à elle nous avons pu nous passer de Dieu. Notre rapport à la technique est on ne peut plus religieux, idolâtrique (…) Essayez de profaner l’idole technicienne (la voiture, l’ordinateur, les centrales nucléaires,…), et vous serez taxés de blasphémateurs et de sacrilèges ! Or, leur foi devrait conduire les chrétiens à profaner tous les faux dieux, à commencer par les idoles techniciennes. Profaner ne veut pas dire détruite, mais signifie considérer les œuvres humaines comme de simples objets, à utiliser si elles sont utiles, et à ne pas utiliser si elles sont inutiles ou nuisibles.
Ce texte est de Frédéric Rognon, tiré d’un article « Ecologie et technologie : quelle dialectique ? Le regard de Jacques Ellul » du livre publié en 2017 crise écologique et sauvegarde de la création. Profaner le monde pour affirmer la gloire du Christ… c’est en patois théologique une manière de dire que notre foi doit avoir un impact sur notre manière de vivre